Artecitya

Exposition

15 novembre – 1er décembre 2013

12 rue du Faubourg de Pierre 67000 Strasbourg (ancien Espace Apollonia)

Dans le cadre de e.cité – Europe

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Kader ATTIA Untitled, 2009
Collection du FRAC Centre

Artistes : Kader ATTIA, AVIGNON–CLOUET, Louidgi BELTRAME, Pierre BISMUTH, James CASEBERE, Peter COOK, Alec DE BUSSCHÈRE, Alicja KARSKA et Aleksandra WENT (prêt de l’Artothèque de Strasbourg), Tadashi KAWAMATA, Ugo LA PIETRA, Leonel MOURA, Claude PARENT, Paul VIRILIO et Clément RICHEM


Apollonia et le FRAC Centre s’associent le temps d’une exposition du 15 novembre au 1er décembre 2013 à l’espace d’exposition du 12 rue du Faubourg de Pierre à Strasbourg, pour dévoiler au public strasbourgeois les travaux d’artistes ayant mené une réflexion sur la cité, l’habitat ou encore l’environnement.

Inauguré en 1983, le Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) Centre a construit au fil du temps une collection exceptionnelle fondée sur la ligne directrice « Art et Architecture ». Leurs acquisitions présentent un état des lieux de l’architecture expérimentale des années 50 à nos jours et proposent un questionnement transversal sur l’art et l’architecture s’inscrivant ainsi totalement dans la problématique du projet e.cité – Europe.

Le lien entre art et ville s’établit par le fait que la création évolue selon les époques, les contextes sociaux, politiques, économiques etc. et par conséquent urbains dont elle fait « un retour » de la situation. A la fin de la seconde guerre mondiale l’essor de l’urbanisation menant au développement des échanges sociaux et à l’accroissement de la mobilité de chacun (par le développement de réseaux routiers, télécommunications, etc.) change indéniablement la fonction des œuvres. Leur mode de présentation témoigne à leur tour d’une urbanisation croissante de l’expérience artistique, on pense dans l’exposition aux œuvres d’Ugo La Pietra, Architecture principle ou encore Peter Cook. Dès 1968 celui-ci crée ainsi Instant-city, une ville nomade de consommation d’informations s’infiltrant à travers des communautés existantes comme élément complémentaire à la ville. Éphémère, elle crée un événement pour ensuite disparaître et met en avant la notion de réseau qu’il soit informationnel, éducatif etc. L’architecture n’est alors plus construction mais action instantanée. Vingt-cinq ans plus tard, si certains artistes continuent de dénoncer les dérives de la société ce n’est plus en l’opposant à une forme de réalité idéale. Dans Urban time, Leonel Moura superpose un visage en couleur à des vues urbaines en noir et blanc. Un contraste s’opère alors entre la singularité du portrait flottant « sans lieu à habiter » dans l’aspect sériel du fond architectural. Une œuvre engagée révélant la perte identitaire de l’être humain à l’instar de la compétition productive du monde occidentale. Installation (Kader Attia), vidéo (Louidgi Beltrame), maquettes (Avignon-Clouet, Alec De Busshère, Tadashi Kawamata), photographies (James Casebere) et dessins (Pierre Bismuth) alimentent donc l’exposition et rendent compte de la diversité d’expressions s’accordant à l’évolution de la cité.

Tout au long de l’exposition un espace sera dédié à l’artiste Clément Richem.

« Des architectures d’argile sont édifiées, mais le temps et les aléas érodent la terre et les constructions. Une lutte s’engage alors contre la ruine.
Le hasard guide l’évolution de l’oeuvre qui oscille entre construction et destruction.
» (Clément Richem)

Vue de l’exposition

L’exposition « Artecitya » souhaite ainsi aborder les réflexions et approches de la ville qu’architectes et artistes ont pu mener aux travers de leurs œuvres ces soixante derniers années. Quinze projets des plus iconoclastes, innovants ou prospectifs ont donc été choisis pour témoigner d’un environnement en perpétuelle reconfiguration.