e.cité – Réthymno : Désert Méditerranéen, Georges Koumendakis

Concert – performance

22 octobre 2012

Hall des Chars,
10 rue du Howald F-67000 Strasbourg

Dans le cadre de Cosmographies / e.cité – Réthymno

koumendakis
Giorgos KOUMENDAKIS Désert Méditerranéen

piano : Alexandra Papastefanou, Lorenda Ramou et Georges Konstantinou
installation vidéo & performance : Petros Touloudis
soundscapes : Tim Ward


I.
1. Gecko
2. Mérou
3. Girelle
4. Orphie
5. Larve et Papillon de nuit de L. van B.
6. Le Cormoran d’Iannis Xenakis
Piano : Georges Konstantinou

ΙΙ.
Trois herbes de la Méditerranée : Thym, Sauge, Menthe
Improvisation pianistique sur les Trois herbes
Installation vidéo & performance: Petros Touloudis
Sons électroniques: Tim Ward
Sur le poème de Yiannis Varveris Piano du profond (1991)
Piano: Lorenda Ramou
Le poème est lu par K. Vita

ΙΙΙ.
1. Moineau
2. Mante religieuse
3. La danse terrifiante des vautours noirs
4. Aigrette et chasseur aux rives de Strymonas
Piano: Alexandra Papastefanou

IV.
Un grillon dans les gorges de la merle (2012)
pour trois pianistes sur un piano


Quelques mots sur Désert Méditerranéen par Alexandros Markeas :

L’esthétique musicale de Giorgos Koumendakis est celle d’une postmodernité libre.
Elle s’inscrit naturellement dans la continuité des musiques des compositeurs de l’Europe de l’est qui ont élaboré une forme de modernité indépendante, originale qui gagnera à être mieux connue. Plus précisément, la musique de Koumendakis est fondée, à la fois, sur le monde des musiques modales méditerranéennes, le chant byzantin, les traditions balkaniques, et sur l’héritage polyphonique baroque. Sa musique crée une synthèse saisissante et originale où chaque élément reste reconnaissable tout en étant modifié.

Trois éléments retiennent remarquablement l’attention dans cette écriture pianistique :
– Les lignes polyphoniques se déploient de manière fluide, se croisent, se confrontent et se heurtent en créant des matières sonores souples, instables, fuyantes : une musique de gestes en mouvement constant.
– L’ornementation écrite fait penser à un alliage réussi de la tradition orale grecque et du clavecin français.
– La construction harmonique précise, claire – malgré la mobilité des éléments qui la composent – évolue de manière lente, quasi statique, et donne à voir le propos poétique de chaque petite pièce du cycle, comme un arrêt sur image.

Ces trois éléments constituent un défi de taille pour l’interprétation pianistique. Chaque pièce reste techniquement difficile, à la fois au niveau du touché et de la vélocité. Chaque pièce nécessite également une approche cérébrale particulière, une analyse pertinente pour détacher et organiser les éléments qui la composent. Enfin, chaque pièce exige un caractère spécifique qui permet de faire vivre harmonieusement le cycle dans l’unité et le contraste.

1998-2000, extraits35′