DIAPHANIE

Exposition

Espace Apollonia – 9 novembre 2019 / 9 février 2020

Hélène MUGOT Le mur de larmes, 2013

ARTISTES :
Manuel Diemer – Mathilde Lavenne – Olivier Leroi – Gustavo Millon – Hélène Mugot – Benjamin Rossi – Sandra & Ricardo – Marion Schutz – Paul Souviron


L’eau, thématique centrale de la collection de la Fondation François-Schneider (dont les œuvres de l’exposition sont issues) est interrogée grâce à différentes sensibilités et sous diverses formes. Certains artistes ont une conscience aiguë des questions climatiques, d’autres utilisent la figure poétique de l’eau quand d’autres encore l’abordent par l’angle scientifique.

L’odyssée chamanique de Mathilde Lavenne se déroule dans les fjords norvégiens. La glace se brise, l’eau est limpide et les contrastes chromatiques saisissants. Le duo portugais Sandra & Ricardo a travaillé sur la métamorphose et l’utilisation de l’eau. Il est notamment question des inégalités quant au partage de ce bien naturel et vital. 2000 sacs plastiques contenant de l’eau forment un bassin éphémère dans lequel le visiteur peut se contempler.

Paul Souviron veut capter l’éphémère avec sa vague de Plexiglas délicatement dressée sur des pilotis de bambous. Gustavo Millon enregistre et archive les couleurs du ciel. Un dégradé de teintes, qui selon lui doit être transmis aux générations futures.

À même le paysage, Benjamin Rossi a prélevé et moulé la forme d’une faille existante, témoin du temps qui passe. Il a ensuite voulu matérialiser ce bout de paysage en collaborant avec un artisan souffleur pour créer un bloc de verre.

Olivier Leroi fige la faune aquatique en soufflant lui aussi le verre. Des îles poussent doucement dans l’installation de Manuel Diemer. Marion Schutz, elle, nous présente une ville engloutie.

Hélène Mugot nous émeut avec la fragilité et la délicatesse de ces larmes : un mur de près de 400 gouttes de cristal composent son installation. Les larmes de joie, de douleur, coulent de manière quasi christique.

Diaphanie révèle la clarté, la pureté et la métamorphose de l’eau. Le temps et la lumière s’écoulent, se reflètent et deviennent une fenêtre sur les différentes préoccupations des plasticiens de notre époque.