BRASSAÏ †

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1889, Brasso, Hongrie (auj. Roumanie) / 1984, Nice, France

Avant d’être photographe, Halasz dit Brassaï Gyula peint, sculpte, écrit. Ce n’est qu’en 1926, deux ans après son arrivée à Paris, qu’il s’initie à la photographie au contact d’un autre Hongrois immigré, André Kertész. Les paysages urbains et les vues des bas fonds, le réalisme poétique qui feront la célébrité de Brassaï doivent sans doute beaucoup aux leçons de ce dernier.

Très vite intégré au milieu artistique cosmopolite du Paris d’avant guerre, Brassaï y côtoie artistes et écrivains, fréquente Montparnasse, se lie aux Surréalistes, à Jacques Prévert. Il collabore à de nombreuses revues telles que Minotaure, Verve, Réalités et Harper’s Bazaar, photographie la vie nocturne, les graffiti, les sculptures de Picasso. Celui-ci inspirera à Brassaï la série Transmutations réalisée en 1934-1935 à partir de plaques photographiques gravées, une façon particulière de renouveler le genre du cliché verre. L’amitié qui lie les deux hommes se traduit par la parution en 1965 de Conversation avec Picasso, l’un des multiples ouvrages qui avec Paris de nuit (1932), Graffiti (1961) ou Les artistes de ma vie (1978) ont contribué à faire connaître Brassaï au-delà des frontières françaises.

Notice biographique
par Christelle Rochette
Attachée de conservation au musée Nicéphore Niépce

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