e.toile – Laurent Reynès

Installation

26 novembre – 1er décembre 2013, Strasbourg

Façade du Conseil de l’Europe

Dans le cadre de e.cité – Europe

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Laurent REYNES e.toile, 2013

Laurent Reynes est architecte, Docteur en art, maître-assistant à l’ENSAS, plasticien et sculpteur.

Laurent Reynes métamorphose la façade du Conseil de l’Europe afin de donner au bâtiment une nouvelle apparence, une autre interprétation. L’emploi de la corde dévoile un maillage, une toile d’araignée telle une dentelle séductrice. Ce fil recouvre les murs, laissant apparaître une résille, une seconde peau. La toile comme métaphore du web et d’internet, du peintre et de son tableau, des médias et de la communication, mais également la toile comme image de lien social entre les individus.

La corde étant un objet ambivalent, elle induit des actions aux sens contradictoires. Selon les propres mots de l’artiste : « Une corde sert à lier, dans le sens de liaisonner, de joindre, de créer des liens. Elle peut servir de ligne de vie, elle peut sauver des vies. Mais elle sert aussi à lier, à nouer sans pouvoir défaire, sans pouvoir libérer, au sens d’emprisonner. Elle peut même aller jusqu’à donner la mort. »

« Mes Constructions Abstraites portent une attention particulière au concept en mettant l’accent sur l’espace la lumière, la forme, la matière, l’environnement… ou encore toute autre composante qui a trait à l’architecture, revu par la lunette de l’art. Modifier des parois relève de l’intervention artistique et architecturale. Transformer des façades peut donc être confié à un artiste, car pour la plupart, il ne s’agit que d’aspect purement plastique, mêlant le concept, le social, la matérialité et le financier. Le bâtiment du Conseil de l’Europe à Strasbourg dispose d’une façade qui se prête parfaitement à recevoir des modifications temporaires. Métamorphoser l’aspect de ce bâtiment, revient à en réhabiliter temporairement la surface extérieure, lui donner une autre apparence, une autre lecture. Cette interprétation pourra être à la fois plastique, symbolique et pratique. La façade, par la souplesse de la corde, dévoilera un maillage, une toile d’araignée telle une dentelle séductrice. Le cordage recouvrira les murs donnant ainsi à voir, une résille, une deuxième peau. Changer l’aspect de cette façade, revient également à faire une sorte de performance architecturale, travailler sur le cadre bâti avec un cahier des chages qui inclut une durée précise de l’intervention. Mon propos est purement architectural et urbain et mon intention est celle de changer et de modifier l’aspect de cette construction pour un temps donné, en la couvrant d’une sorte de membrane semi-transparente. Métamorphose qui permettra de découvrir, puis de redécouvrir ce bâtiment, en se demandant peut-être si la ville n’est pas en train de phagocyter l’être humain. » L.R.

Projet réalisé avec le soutien de a corderie Meyer-Sansboeuf

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