SVED ETIENNE

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 1914, Székesfehérvar, Hongrie / 1996, France

Le parcours d’Etienne Sved semble dès l’origine dicté par sa judaïté. Refusé par les écoles d’art de Budapest pour des raisons religieuses, il s’oriente vers l’étude du graphisme auprès de professeurs issus du Bauhaus. Chassé par les mesures antisémites du gouvernement d’Horthy, il quitte la Hongrie en 1938 pour l’Egypte où il exerce en tant que journaliste et caricaturiste. Il va ainsi parcourir le pays, accumulant les photos des vestiges de l’antique civilisation et celles de l’Egypte moderne dans un souci documentaire doublé d’une vraie sensibilité à la lumière.
Au lendemain de la guerre, Sved s’installe à Paris où il se consacre à l’édition d’ouvrages, illustrant de ses photographies les textes d’Etienne Drioton (L’art égyptien, 1951), de Tristan Tzara (L’Egypte face à face, 1954), ou de Jean Cocteau (Maalesh, ouvrage paru après la mort du photographe à l’initiative du musée Nicéphore Niépce). L’œuvre d’Etienne Sved doit ainsi définitivement s’envisager en fonction du but ultime qui lui est assigné : le livre photographique.

 

Notice biographique
par Christelle Rochette
Attachée de conservation au musée Nicéphore Niépce

DANS LE CADRE DE :
Des bienfaits de l’émigration

Photographies hongroises du musée Nicéphore Niépce