Transoxiana Dreams, XXII, 2011-2020
Née au Kazakhstan, Almagul Menlibayeva est une artiste cosmopolite, qui représente l’image moderne d’une femme nomade voyageant dans l’art aussi librement que dans la vie réelle.
Ses œuvres peuvent aussi bien prendre la forme d’un tekemet, tapis traditionnel en feutre, que d’une performance vidéo. On y trouve des motifs de la steppe kazakhstanaise, de Mazars (tombes musulmanes), de têtes de moutons (animal totem des kazakhstanais), de textiles d’Asie Centrale, ainsi que de multiples allusions au folklore régional, aux légendes anciennes et à la sagesse Soufie. L’artiste elle-même apparaît dans ces œuvres, en révélant délibérément un visage asiatique classique.
Ainsi, Almagul Menlibayeva – une chamane, une nomade et une femme – résiste non seulement au fondamentalisme autoritaire du régime kazakhstanais, mais aussi à la rationalité instrumentale de la mondialisation qui est arrivée en Asie Centrale.
Les français ont pu apprécier son travail à travers l’exposition monographique « Transformation » au Grand Palais de Paris en 2016.