MURMURE DES ÂMES

JOSEPH BEY

ESPACE APOLLONIA, STRASBOURG

DU 25 OCTOBRE AU 7 DÉCEMBRE 2025

Du mardi au vendredi 14h-18h

>>> APPEL À PARTICIPATION !

Don ou prêt de vêtements pour l’exposition

Chacun est invité à participer à l’exposition Murmure des âmes en apportant un vêtement destiné à une installation immersive. Intégrés à l’œuvre, ces dons formeront une forêt suspendue imaginée par Joseph Bey. À la fin de l’exposition, les vêtements seront restitués à leurs propriétaires ou transmis à des associations caritatives locales, prolongeant ainsi ce geste de mémoire et de solidarité.

Dans cette exposition, Joseph Bey investit l’Espace Apollonia avec de nouvelles installations, peintures, vidéos et objets, conçus comme autant de fragments d’une mémoire partagée. Les toiles révèlent des silhouettes effacées, des figures à demi disparues dont la présence continue de nous questionner. Des corps reposent dans la matière sombre, d’autres se dressent, fragiles mais obstinés. Ces images sont des fantômes, mais des fantômes qui refusent de se taire.

Dès l’entrée, une forêt de vêtements suspendus accueille le visiteur. Ils portent la trace d’existences singulières et, réunis, composent une communauté silencieuse suspendue au-dessus de nos pas. À cette densité répond l’installation de la barque calcinée, entourée d’une multitude de petites barques noires. Fragiles, alignées, elles évoquent les départs, les exils, les migrations. Elles traduisent l’attente, la perte et la persistance obstinée de l’espérance.

L’exposition trouve aussi son origine dans une marche entreprise par l’artiste sur l’île japonaise de Shikoku, célèbre pour son pèlerinage reliant des centaines de temples et monastères. Cette traversée intérieure nourrit profondément son œuvre, lui conférant une dimension de quête, de silence et de persistance. Elle irrigue les peintures et installations présentées ici, qui se lisent comme autant de stations d’un chemin spirituel et mémoriel.

Peintures, objets, vidéos, installations : l’ensemble compose un territoire où l’absence devient présence, où les mémoires oubliées reprennent voix. Le Murmure des âmes invite à pénétrer dans cet espace fragile, à marcher parmi les ombres et à reconnaître, dans chaque trace, un fragment de notre humanité commune.

Montage & post-production des vidéos : Luc Maechel
Photographies de Shikoku : Norman White
Traitement numérique : Rémi de Carmantrand