Vivacité

Vivacité 2.0 est un projet artistique urbain et éco-citoyen mené par Apollonia depuis 2018, dans le prolongement et l’esprit d’Artecitya.

I/ Exposition

(18/05-30/09/2020)
Espace Apollonia
Jardin d’Apollonia
Quartier de la Robertsau

Artistes :
Azara San / Stéphane Clor / Elparo / Collectif Freemousse / Eduardo Kac / LAAB / Les Nouveaux Voisins / Philippe Obliger / Marie-Hélène Richard / Agnès Rosse / The Collective


Vivacité expérimente l’implication artistique dans l’espace urbain. Les œuvres interrogent ainsi la manière de réinventer la cité par la dynamique de la création en s’appuyant sur le végétal. Ces installations, performances, projections, graffitis, etc. ont été choisis d’après un appel à projets ouvert à des artistes, architectes, paysagistes, graffeurs, botanistes… Les œuvres s’approprient l’environnement de notre quartier tout en proposant de nouvelles articulations et agencements urbains.

Vivacité, c’est l’exaltation du vivant, mais aussi un clin d’œil aux formes et aux éléments archétypaux, comme le cabanon pour l’architecture et l’herbe et la mousse pour le végétal. Certaines œuvres engagées dénoncent également le détournement du vivant végétal, à travers la culture du coton par exemple, dans un but de profit économique, où des enfants ouvriers sont exploités. Des liens complexes se créent également entre l’univers naturel et le monde des technologies nouvelles, à travers différents capteurs, microcontrôleurs, mais aussi par l’image animée et par le son. De multiples interventions agissantes et actives sont mises en place dans l’espace commun, laissant de côté la dimension décorative, tout en recherchant leur pérennisation grâce à l’interaction citoyenne.

Les Nouveaux Voisins – Artefact

Cette architecture végétale poreuse et perméable qui protège sans enfermer questionne le rapport du visiteur au monde, à la nature. Le matériau de construction est peu à peu envahi par la végétation, la vannerie de fer prend les aspects d’un saule pleureur, arbre de vie symbole du renouveau cyclique.

ELPARO – Silva

Une structure organique, composée de bois recyclé et de plantes qui viennent progressivement envahir la courbe gracieuse de l’arche, donne une nouvelle dynamique à l’entrée du jardin d’Apollonia. L’installation met en avant la force de la nature sur les constructions humaines tout en étant une allégorie du temps qui passe.

FREEMOUSSE – Vegetal transhumance

L’intervention s’inscrit dans une démarche écologique de végétalisation des villes et de sublimation de la nature dans le cadre urbain. La figure du taureau est choisie pour la Robertsau, en référence au passé maraîcher et agricole du quartier.

Eduardo KAC – Lagoogleglyph

Une image symbolique représentant une tête de lapin, animal fétiche de l’artiste, est destinée à la diffusion planétaire à travers les satellites de Google Earth et se connectant ainsi à tout ordinateur ou téléphone. La taille des pixels composant l’image y est spécifiquement adaptée.

Agnès ROSSE – Je suis une armada d’escargots affamés ! Les trous dans la jungle, festin.

Parcours vivant végétal composé de plantes poétiquement modifiées par la perforation de feuilles. L’artificiel imite le naturel comme lorsque les gastéropodes ont faim et mangent. L’intervention de l’artiste souligne, par un constat de réalité, la résistance du végétal et son adaptabilité exemplaire aux événements extérieurs.

Stéphane CLOR – Paysages post-numériques : Éole

L’installation alliant le végétal et la technologie crée une confusion entre physique et numérique et invite le visiteur à se questionner sur sa propre perception du mouvement.

Azara SAN – Geodesia #2

La maquette du quartier se transforme au fil du temps en un jardin des plantes sauvages de nos rues. Une biodiversité urbaine est à (re)découvrir le long d’une ligne verte à travers la Robertsau – le début d’une recon- quête écologique ?

THE COLLECTIVE – Nature Queen

Expérience audio-visuelle, immersion dans la « reine-nature », un être complexe qui essaie d’établir la communication avec les spectateurs, ses sujets.

Philippe OBLIGER – Sang pour cent cotons

Image-vérité de 100 pieds de coton en culture sur une parcelle de terre rouge, dénon- çant l’esclavagisme et la misère sociale liés à la production du coton à travers le monde dominée par les trusts agro-industriels.

Marie-Hélène RICHARD – Seconde nature

Une accumulation de meubles érigés et totem accueille différentes sortes de plantes qui s’y développent progressivement. Le lien se crée entre la matière bois du mobilier et le végétal dont il est issu, comme un juste retour aux sources.

LAAB – Transduction (Sève) = Lumière

Installation visuelle sur un néon à LED de la vitesse de montée de sève d’un arbre. La vitesse du flux de sève dans les végétaux est souvent comparée à notre rythme cardiaque. L’installation relève les données de vitesse de flux de sève ascendante en provenance d’un érable du jardin. Ces données sont retransmises en temps réel en intérieur. La vitesse du flux de sève est ainsi transduite en intensité lumineuse sur 12m.


II/ Vivacité 2.0, Promenade artistique et créative


Ses objectifs sont :

  • Repenser la ville au travers de l’art et du végétal
  • Créer un nouveau rythme de vie
  • Apporter de nouvelles activités sur un plan local

Ce projet présente un objectif spécifique nouveau : celui de créer une promenade à la fois active, créative et entièrement piétonne, avec l’implication des artistes, des paysagistes, des maraîchers, des architectes… tout en fusionnant diverses activités.

L’idée a fédéré plusieurs structures européennes qui ont déposé ensemble un projet de 4 ans à la Commission Européenne. En attendant les résultats de cette demande de co-financement, Apollonia développe des partenariats locaux pour offrir à Strasbourg sa première balade active et créative.

Partenaires

Grace à la coopération avec le PNU (Parc Naturel Urbain, projet de la Ville et Eurométropole de Strasbourg) Ill-Rhin, nous présentons en 2020 une première phase, celle de concertation citoyenne – l’artiste Elparo pressenti pour la réalisation de la première installation animera des ateliers virtuels avec les habitants pour définir la forme finale de l’œuvre. Ces ateliers seront rejoints par les élèves de l’Ecole Européenne de Strasbourg avec qui Apollonia a signé une convention pour l’année scolaire 2020-2021.