Journée mondiale des réfugiés

Évènement

Lieu d’Europe – Apollonia / Juin 2017

Dans le cadre de e.cité – Berlin

La journée mondiale des réfugiés du 20 juin 2017 fut mise à l’honneur dans le jardin artistique et participatif d’Apollonia avec l’œuvre VVest life du collectif KUNSTrePUBLIK. Philippe Spitz y a mené un cabaret éphémère sur le thème des réfugiés mêlant réflexions, poésie, musique, danse…


La journée mondiale des réfugiés revêt une résonance toute particulière avec le défi migratoire sans précédent auquel nous sommes confrontés. Dans un monde où chaque jour la violence et l’horreur forcent des milliers de familles, d’hommes, de femmes et d’enfants à fuir leur foyer parfois au péril de leur vie, c’est le moment pour la communauté internationale de témoigner de sa solidarité avec les réfugiés.

Car comme l’a très justement rappelé le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres: «Il ne s’agit pas de partager un fardeau. Il s’agit de partager une responsabilité mondiale, fondée non seulement sur le principe général de notre humanité commune, mais aussi sur les obligations particulières qui nous incombent en vertu du droit international.»C’est ce que nous essayons de faire ici à Strasbourg, capitale européenne de la démocratie et des droits de l’Homme, en partenariat avec les remarquables associations locales engagées qui accomplissent un travail tout à fait exceptionnel. Le 20 juin dernier, après une journée d’échanges au Lieu d’Europe dans le cadre de la Campagne locale contre le discours de haine, j’ai ainsi pu participer à une magnifique soirée organisée à l’initiative d’Apollonia, une soirée pleine de lyrisme et remplie d’émotions autour d’un cabaret éphémère participa-tif, proposé par Alsace Terre d’Accueil. Sous une tente entièrement composée de gilets de sauvetage de migrants récupérés par le collectif d’artistes KUNSTrePUBLIK sur l’île de Lesbos, nous avons partagé des moments d’une rare intensité avec les témoignages boule-versants de ceux qui ont vécu l’indicible. De cette journée unique, faite tout à la fois de rencontres, d’art et d’espoir, je suis sortie renforcée dans ma conviction qu’il est essentiel de chérir et d’entretenir chaque jour ce qui nous rassemble en tant que citoyens européens et citoyens du monde. Ce qui nous réunit, c’est cette volonté de partager, d’échanger,d’apprendre et de s’enrichir au contact de l’Autre; c’est cette nécessité de tendre la main à ceux qui sont dans la difficulté et dans la détresse; c’est l’intérêt que nous accordons aux expériences et aux parcours de vie de chacun, aux sensibilités de femmes et d’hommes qui ont tous quelque chose à apporter dans ce monde.

Nawel Rafik-Elmrini, Adjointe au Maire de Strasbourg en charge des relations européennes, internationales et des droits de l’Homme.

Lectures poétiques

Cette Lecture poétique fut organisée au jardin d’Apollonia le 3 juin 2017 sous la tente du collectif KUNSrePUBLIK en partenariat avec l’association le Manoir des Poètes.

Le jardin sous la pluie, voilà un beau titre pour une rencontre poétique dans un jardin! Samedi 3 juin 2017, le jardin participatif d’Apollonia ouvrait ses portes à quelques poètes de l’Académie rhénane. Après quelques lectures au soleil dans le potager, la pluie se mit de la partie… Tandis que Chantal Robillard lisait ses poèmes à l’abri dans la cour, accompagnée d’un accordéoniste et d’une percussionniste, et qu’Emmanuel Honegger déclamait son dernier texte dans la cabane à livres, sur le thème, bien évidemment, des jardins, le public s’empressait de se réfugier sous l’immense tente installée par le collectif d’artistes de la KUNSTrePUBLIK. Édifiée à l’aide de gilets de sauvetage portés par les migrants et récupérés sur l’île de Lesbos, la tente diffusa une lumière orangée qui nimba l’assistance et qui conféra au lieu une atmosphère très particulière, créant un entre-deux entre ciel et terre qui suspendit le temps..

Les poètes s’exprimèrent tour à tour dans cette structure hautement symbolique. On put écouter Jacques-Henri Caillaud, l’auteur de «La mélancolie des jardins», Françoise Urban-Menninger qui lut quelques poèmes de son «Heure du jardin», Martine Blanché toute de lumière revêtue ou encore Joan Ott qui entonna de sa voix magnifique «Le temps des cerises». Martine Séchoy-Wolff à la guitare et Catherine Beau, percussionniste, ponctuèrent musicalement ce récital improvisé devant un public charmé par ce moment de grâce, ravi d’écouter des vers qui s’égrenaient sous une pluie parfois battante puis emportés par le vent vers cet «ail-leurs» dont Rimbaud nous disait qu’il était «la vraie vie»…


Avec la participation de Makers for change, Apollonia, Artecitya, Lieu d’Europe, Alsace Terre d’Accueil, Regards d’enfants, No Hate Speech Movement, la Cimade, Youth-Jeunesse,, EntwueZELT Kabarett Projekt, Cabaret éphémère en TENTE et le Conseil de l’Europe.