Regards Projetés – Arménie : Sergueï Paradjanov, oeuvres choisies

Projection

DANS LE CADRE DE REGARDS PROJETÉS ARMÉNIE

Sergueï PARADJANOV, Les Fresques de Kiev, 1966
Sergueï PARADJANOV, « Les Fresques de Kiev », 1966

Du riche héritage cinématographique de Sergueï Paradjanov, nous avons choisi de présenter :

« Sayat Nova, la couleur de la grenade »

URSS, 1970, 74’
Réalisation et scénario : Sergueï Paradjanov
Image : Souren Chahbazian
Musique : Tigran Mansourian

Interprétation : S. Tchiaourelli, M. Alekian, V. Galestian, G. Gueguetchkei, O. Minassian

Considéré comme un chef-d’oeuvre incontestable de Paradjanov,
« Sayat Nova » conte les étapes de la vie du plus grand poète arménien du XVIIIe siècle, de son enfance à la mort. Vêtements, tapis, vieilles pierres retiennent l’attention contemplative de Paradjanov, au même titre que les visages d’une beauté lumineuse.Il en tisse une suite de véritables tableaux vivants, chorégraphiés avec minutie, empreints d’une profonde spiritualité et d’une richesse symbolique infinie.Seule actrice professionnelle, la Géorgienne, SofikoTchiaourelli, incarne le double rôle de Sayat Nova jeune et de sa bien-aimée (le double visage de l’amour). Tous les autres interprètes sont des non professionnels. Diffusé en 1969 sur les écrans soviétiques, « Sayat Nova » a été très mal accueilli par les autorités,et retiré de l’affiche. Il reparut en 1971 dans une version écourtée, puis interdite définitivement.

« Les Fresques de Kiev »

URSS, 1966, 13’
Réalisation et scénario : Sergueï Paradjanov
Image : J. Antipenko
Musique : J.-S. Bach et musique populaire
Interprétation : V. Artman, T. Atchvadze, A. Kotchekov

Initialement prévu comme un long-métrage de commande à la gloire de Kiev, ce film n’a jamais été terminé. Le tournage a été interrompu par la censure qui s’est emparée des bobines. Un second film beaucoup plus court a été réalisé plus tard sur la base des rushes sauvés du premier. Entre le songe et la réalité, les souvenirs et les fantasmes, les personnages composent une interprétation (très) libre du thème de la guerre. Le style de Paradjanov évolue vers le post-modernisme.

« Hakop Hovnatanyan »

URSS, 1965, 9’
Réalisation et scénario : Sergueï Paradjanov
Photographie : Karen Mesian

En 1967, à la demande des studios arméniens, Paradjanov accepte de réaliser un court-métrage documentaire présentant l’oeuvre du peintre Hakop Hovnatanian. Descendant d’une célèbre dynastie de miniaturistes, Hakop Hovnatanian a marqué l’histoire de la peinture arménienne du XIXe siècle en révolutionnant le genre du portrait. Tout en respectant les codes pré-établis de la peinture orientale, il est influencé par la peinture occidentale et introduit un nouveau point de vue plus réaliste sur ses modèles. En scrutant les détails des peintures d’Hovnatanian, Paradjanov évoque l’atmosphère colorée de ce siècle tout en lui donnant une dimension atemporelle.