Multi-pli-cités

Exposition – Photographie contemporaine, 1990-2010

Stand St’art d’Apollonia – 2010

Dans le cadre de : e.cité – Bucarest

Iosif KIRALY Reconstruction. Berlin, Palais de la République 1, 2004-2009

Artistes : Michele Bressan, Alexandra Croitoru, Regele Ionescu, Iosif Kiraly, Luminita Liboutet, Roxana Trestioreanu


Commissariat : Irina Cios


e.cité – Bucarest offre une sélection d’œuvres choisies par Irina Cios, critique d’art et directrice du Centre International pour les Arts Contemporains de Bucarest, également co-auteur de l’ouvrage La photographie dans l’art contemporain – tendances roumaines après 1989.
Structuré en deux volets, le projet tente d’illustrer les tendances actuelles de la création roumaine en photographie, en se focalisant sur la réflexion du contexte urbain d’émergence.
L’espace Apollonia a accueilli le premier volet de ce projet en continu durant le mois de novembre 2010, tandis que les locaux de St’art ont accueilli la deuxième partie fin-novembre 2010.

« Multi-pli-cités » explore la diversité de sens générée par l’urbain, avec toutes les particularités issues de l’empreinte encore fraîche du communisme. L’image urbaine est une image pli . Elle révèle et cache, fait la transition entre deux, met en connexion et sépare. La ville se transforme en permanence et ses structures se plient, se déplient et se replient au fur et à mesure de la lecture visuelle offrant ainsi une multitude d’approches.
L’image urbaine définit le cadre de l’identité multiple assumée par l’individu contemporain qui se rapporte en même temps à plusieurs réalités spatio-temporelles. Le passé récent, l’intimité, le temps-image, l’icône, l’autrui, la mobilité, la reconstruction sont quelques unes des clés de lecture proposées. Le dialogue entre plusieurs générations d’artistes mène à une diversification des points de vues.

Michele Bressan explore la persistance des traces de l’histoire récente dans le quotidien. Alexandra Croitoru explore quant à elle d’une manière ludique et ironique le problème tant débattu de l’identité. Regele Ionescu joue avec le temps en décomposant un support filmique dans un procès de remédiation. Iosif Kiraly, l’un des initiateurs et formateurs de l’école contemporaine de photographie, met en relation les images-mémoires qui restent dans nos têtes et les instantanées capturés en photo. Pareil aux mémoires qui se voilent en partie et se superposent, les images de Iosif Kiraly articulent plusieurs instants temporels dans le même cadre spatial, tout en conservant l’expressivité de chacun. Luminita Liboutet propose une traversée de l’ensemble de sensations, goûts, désirs, émotions générés par la vie urbaine. La quête de l’identité en dehors de l’appartenance culturelle, mène à une perpétuelle redéfinition en fonction des nouvelles hypostases de vie. La proposition de Roxana Trestioreanu remet en question la féminité et l’univers mystérieux de charme, chargés d’une certaine tension séductrice, doublés par la vie active, dirigés par la pression de l’efficacité, et des responsabilités quotidiennes. L’ensemble du projet tente d’illustrer les tendances actuelles dans la création photographique roumaine, en tenant compte d’un certain profil particularisant, basé sur la réflexion du contexte urbain d’émergence.